2° - Nécessité d'une démocratie réelle

Nous assistons à une profonde refonte des valeurs politiques traditionnelles. La nouvelle tendance prône le respect d'une politique durable et d’une gouvernance plus équitable. « L’Alkémien » se détourne des appareils politiques dans lesquels il ne se reconnait plus. Aux Etats-Unis les « Cultural Creatives » étaient allés voter pour Obama en novembre 2008[1]. Près des deux tiers des électeurs avaient mis leur bulletin dans l’urne pour porter au pouvoir ce président noir qui devait changer le monde et le pacifier. Le taux de participation était un record depuis 1968. La déception est rapidement venue, mais la mobilisation avait bien joué. Chez nous, on constate que la montée de l’abstentionnisme tient à la déception des électeurs qui se considèrent comme des faire-valoir des partis politiques. Paradoxalement, nous assistons à une désaffection constante vis-à-vis de certaines élections, municipales ou, législatives. Pour ces deux formes de scrutins nous observons pratiquement 50% de taux d’abstention supplémentaire[2] ces 50 dernières années. On peut en déduire que les électeurs sont de moins en moins enclins à donner une procuration aux élus de tous bords. Ils prennent davantage de pouvoir et souhaitent faire changer les choses par leurs propres actions, d’où la vigueur du monde associatif depuis quelques années. Certains pensent à tort que notre système électoral perdurera tant qu’un seul électeur portera au pouvoir un candidat. Le bouleversement des organisations  intervient lorsque la masse critique n’est plus en mesure de justifier la légitimité du système en place. Aristide Briand n’aurait jamais pu faire voter la loi de séparation de l’église et de l’état en 1905, si les églises avaient été bondées. Il en va de même avec notre système politique. Même s’il ne sait pas encore très bien vers quoi s’orienter, « l’Alkémien » est fermement déterminé à transformer un système devenu obsolète.