10°- Recherche de la pensée juste au mépris des règles sociales non respectueuses 

Les religions se sont évertuées à transmettre les valeurs du bien et du mal. Ces règles morales sont censées nous guider sur les voies de la vie harmonieuse en société. Or, il apparait que les morales de ces diverses voies spirituelles s’opposent entre elles. Notre époque est témoin d’un important choc de civilisation. Nos moyens de locomotion et de communication, toujours plus rapides et efficaces, nous rapprochent les uns des autres. D’où un resserrement des espaces et une cacophonie qui créent plus de dégâts que de bienfaits. Nous n’avons plus d’autres choix que de réfléchir en termes de valeur spirituelles communes à l’humain de toutes les cultures. Si le principe du bien et du mal est propre aux grandes religions du livre, il n’a pas le même sens dans chacune d’elle. Mais surtout, les grandes religions se confrontent et se contredisent dans leurs interprétations pour garder leur suprématie. Comme le disait Krisnamurti : «  Il est bon de naître dans une religion, mais pas d’y mourir ». Il sera utile de repenser notre lien spirituel en termes de juste ou d’injuste. Car ce qui est bon pour l’un ne peut pas nécessairement l’être pour l’autre. Or ce qui détermine une action juste c’est qu’elle soit adaptée à la situation, aux causes et à l’environnement. Est-il juste de se nier au profit d’une personne aimée ou admirée. Non ! Chacun doit trouver son centre, se remplir du meilleur de lui-même, puis faire un travail de partage et de transmission. Le judéo christianisme au travers des 17 derniers siècles de culture et de lavage de cerveau a enseigné l’abnégation de soi. Chacun sait que la vraie vie ne commencera qu’après le jugement dernier. Le mot péché vient du latin peccatus qui signifie fauter. Mais dans son sens grec, peccatus voulait dire « viser à côté de la cible ». En d’autres mots, cela revient à ne pas être aligné avec le centre. Nous sommes là dans une notion de justesse et non plus de morale. Ce principe même exclut les notions de comparaison et de compétition chères à notre société de production. C’est en devenant soit même juste et aligné qu’on s’éloigne du peccatus. Confucius enseignait : « Nous avons deux vies. La seconde commence lorsqu'on réalise qu'on n'en a qu'une. » Il convient d’aligner sa vie sur ce qui est juste, à l’image du fil à plomb qui respecte la loi de la gravité et ne connait qu’un seul centre… le sien.