Henri Laborit[1] était médecin, chirurgien et neurobiologiste. Il découvre en 1951 la Chlorpromazine qui est le premier neuroleptique lors de travaux sur l’anesthésie. Il était aussi spécialiste du comportement humain et animal. Une autre de ses spécialités était la philosophie. Le grand public le découvre grâce à la vulgarisation des neurosciences, lorsqu'il collabore avec Alain Resnais pour la réalisation du film : « Mon oncle d'Amérique ». Il est surtout connu pour son célèbre ouvrage : « Eloge de la fuite[2] ».

La loi qui porte aujourd’hui son nom repose sur le principe de la non-fuite. En effet, tout naturellement, chacun de nous a tendance à repousser les activités rébarbatives au profit d’activités gratifiantes. Lors de ces expériences avec des rats de laboratoire sur la fuite ou l’affrontement, le neurobiologiste constata que pour maintenir son équilibre, l’animal fuyait ou déchargeait son agressivité en attaquant. Sa loi est issue de ses recherches. Le travailleur ira naturellement vers ce qui est le plus simple pour lui.

Cette loi injustement baptisée Loi du moindre effort encourage à faire le contraire. Elle propose de réaliser en premier les activités les moins plaisantes, les plus ennuyeuses afin que la promesse des tâches agréables permette de finaliser son action le plus efficacement.

« Henri Laborit à réalisé des expériences avec des rats de laboratoire afin de prouver l’intérêt pour la santé de la fuite ou de l’agression. Lorsque l’humain ne peut plus fuir, il agresse l’autre et s’il est seul, il peut tomber malade en retournant cette agressivité contre lui. Il ne s’agit évidemment pas d’une apologie de l’agressivité mais bien de son utilité à l’équilibre physique et psychologique.»

Pour prendre un exemple concret, si on a un tas de pierres à déplacer, mieux vaut commencer par les plus lourdes. Ainsi, pour finir notre travail, il nous restera les plus petites et tout ira plus vite. (Suite dans le livre...)



[1] (Né le 21 novembre 1914 à Hanoï, mort le 18 mai 1995 à Paris)

[2] Edité en 1976 – « Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite. »